lundi 24 septembre 2018

STRADE ITALIANE

Après la variation 2017 sur le thème Route des Grandes Alpes, on pousse cette année un peu plus à l'est vers la Transalpinie sur le thème on ne change pas une équipe qui fonctionne. La fidèle Calif II de Stéphane accompagne donc à nouveau le Skipster.

Pour se mettre en jambes, une première étape qui nous mène à Sospel via les gorges du Verdon rive gauche, Grasse et le col de Turini.  Sur le "papier" la portion Grasse/Carros largement bordée de vert par Michelin, promesse de réjouissances est une véritable escroquerie. La quarantaine de kilomètres est une succession de zones urbanisées véritable purge. En gros près de 1h15mn pour ce tronçon où il faut sans cesse être aux aguets. Le lendemain, nous
parcourons l'arrière pays de la côte Ligure en gros entre Vintimille et Gênes. On entre en Italie par la vallée de la Roya. L'occasion de découvrir l'état catastrophique du réseau routier secondaire italien, (SP) et celui guère meilleur, un peu quand même, national. (SS) Sans parler de nombreux villages désertés où tout, ou presque est à vendre. Les paysages, très méditerranéens ne nous changent guère mais sont agréables. Ce qui ne change pas non plus, en bien, c'est la qualité des expressos sitôt passée la frontière. Une fois avalé, on en profite facilement deux heures... En fin de journée, on retrouve pour quelques km la route du littoral. Un enchaînement interminable de villes qui se succèdent avec évidemment une circulation très pénible. Etape à Spotorno avec vue sur la mer.

Deuxième étape italienne avec une remontée vers Cunéo en empruntant à nouveau des chemins de traverse. Ciel très gris le matin, on frôle la pluie, à moins que ce soit l'inverse, mais seuls quelques passages de routes humides viendront à peine troubler notre marche. Comme la veille, on croise, surgissant des sentiers des groupes d'enduristes VTT. Pas étonnant vu la peoximité de Finale Ligure, haut lieu de la discpline en Italie. Me verrais bien avec eux... Puis le soleil revient, dont nous profitons abondamment à une petite terrasse devant un plat de "linguine al nocciole". Arrivée à Cunéo assez tôt dans l'après midi. Une fois installé dans notre hôtel en plein centre ville, avec parking pour les motos, on joue les touristes. Nous profitons du charme des villes Italiennes par leur architecture, leurs couleurs et cette ambiance que j'adore. Je me régale toujours à entendre cette langue pleine de soleil. En fin d'après midi et plus tard dans la soirée, les rues et les terrasses sont des lieux de rencontres pour les amis, les familles... On se sent bien. De plus les contacts avec les locaux sont toujours très sympas. Par contre, on se rate un peu sur le choix du resto qui ne nous laisse pas un souvenir impérissable. Ce sera la seule fois.

Départ avec le soleil de Cunéo pour assez rapidement retrouver de la hauteur. On revient en France par le col Agnel que je ne connaissais pas. 2 744 m, moins connu que l'Iseran ou la Bonette mais un lieu superbe. Dans la montée j'ai la chance lors d'un arrêt de surprendre, ou plutôt d'être surpris pas un couple de marmottes inquiètes de la présence d'un rapace. J'en verrai encore six autres un peu plus haut, tout près du sommet. On rencontre là un motard landais au guidon d'une 125 Astor. Le gars entièrement autonome, on le voit au chargement de sa bécane, prévoit de rallier Venise puis de rentrer. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse!

On repasse ensuite comme en 17 par le col de Vars, puis on enchaîne par celui d'Allos après une belle assiette de tagliatelles aux morilles à Jausiers. On glisse à travers la vallée du haut Verdon, le plateau de
Valensole avant de retrouver le val de Durance qui nous ramène à la maison. Heureux de ces moments de routes passées ensemble et Stéphane, déjà à fond pour 2019, parle des Pyrénées... 


Quelques images...
 
Strade Italiane

jeudi 6 septembre 2018

ZEDITO


Il faisait une chaleur à crever cette après-midi là. Des volutes d'air brûlant pénétraient dans le casque, me faisant presque regretter la climatisation des caisses alentour. Pourtant, il aurait été hors de question de ramener autrement qu'avec le Skipster l'exemplaire de Zedito que Coco Z venait de me remettre. L'esprit de celui qui nous régala une quinzenie durant de ces mots dans Freeway était partout dans ce coin de Cévennes dominant une plaine où je le jurerais, on aperçoit au loin La Cavalerie s'éloigner dans un nuage de poussière.
Et puis, un peu au frais, je l'ai ouvert. Et pour une fois, j'ai commencé par la préface. Où on devine l'inquiétude, la crainte de Henri Loevenbruck face à cette tâche.  Je te le dis, arrivé à la fin de ces trois pages, un autre aurait peut-être fait aussi mieux, je ne sais pas. Ce que je sais c'est que ces lignes montrent avec justesse et sans emphase le gars qu'était Zan, en tout cas celui que j'ai connu voilà un moment maintenant.
Ces 150 Zeditos sont une sorte de Bible qui nous emmène au cœur d'une vie tournée vers la Custom Culture, sans rien éluder, sans langue de bois. La dérision n'est jamais loin, le rire omniprésent. Avec un style qui fait de ces 150 écrits autant de mini nouvelles dont on ne se lasse pas. Tous les ingrédients qui donnent envie de choper les glingues, d'aller voir un peu plus loin que l'horizon. Surtout, cela me rappelle que Zan était curieux de tout et met en avant une de ses qualités premières cette capacité à aborder l'autre sans à priori et discuter sur un pied d'égalité quel que soit son interlocuteur. Une qualité rare. 
Avec Zed, "Nous  rêv(i)ons juste de liberté."
Entre temps, Coco, Guilia, Enzo, Bob et tous ceux de Till The Salt ont emmené le Saltster à Bonneville pour la Speed Week et le 1000 Fonte concocté par Zan a roulé à 214 Km/h. Suffisant pour rattraper La Cavalerie.